Pierre Coulibeuf

Cinéaste d’avant-garde et plasticien. Après des études de Lettres modernes, Pierre Coulibeuf développe un projet artistique transdisciplinaire : il réalise des fictions expérimentales (en 16 et 35mm) dans lesquelles les changements d’identité ou de statut affectent les univers ou les artistes qui souvent inspirent ses œuvres (Pierre Klossowski, Michelangelo Pistoletto, Meg Stuart, Benoît Lachambre, Jan Fabre, Erna Ómarsdóttir, Michel Butor…). Dans un rapport transversal avec les genres du cinéma (fiction, expérimental) et les nouveaux media, ainsi qu’avec les modes de présentation de l’image en mouvement (projection, installation, photographie), ses œuvres inventent un lieu à la frontière des disciplines, créant par là des univers poétiques et fantasmagoriques. Ses films ont été sélectionnés dans les festivals internationaux (Rotterdam, Locarno, Biennale de l’Image en Mouvement à Genève, Festival du court métrage Clermont-Ferrand, São Paulo, Göteborg, Kerala, New Media-New Cinema Montréal, Image Forum-Experimental Film/Video au Japon…). Depuis 2005, il présente ses films, recomposés sous forme d’installations vidéo-photo, dans le réseau international de l’art contemporain (Biennale du Mercosul au Brésil, Biennale d’art de Yekaterinburg en Russie, EMOP Luxembourg…), et dans des expositions personnelles (Deichtorhallen-Haus der Photographie à Hambourg, Musée d’art moderne de SaintÉtienne, Museu Coleção Berardo à Lisbonne, Fundação Iberê Camargo au Brésil ; Yuan Space Beijing…) et collectives. Ses œuvres font partie d’importantes collections (Mnam/ Centre Pompidou, Musée d’Art Moderne de Paris, Cnap, Sammlung Goetz en Allemagne, Fundação Iberê Camargo au Brésil, Museu Coleção Berardo au Portugal, FRAC Bretagne, Reykjavik Art Museum en Islande, NBK Berlin…). En 1991, le Centre Pompidou lui consacre une première rétrospective au cinéma du Mnam. En 1993, lauréat de la Bourse Leonard de Vinci du ministère des Affaires étrangères. Nommé Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres en 2001. Une rétrospective de sept films, initiée par le ministère des Affaires étrangères sous le titre Le démon du passage, a circulé dans le monde entier de 2004 à 2011. Sélectionné au Prix Art China 2013 dans la catégorie des artistes étrangers les plus influents en Chine. En 2017, il est guest artist de la Emily Harvey Foundation à Venise et, en 2019, lauréat des Résidences Sur Mesure de l’Institut français. Pierre Coulibeuf est représenté par la Galerie EAST à Strasbourg. 

Jérôme Game

Poète et plasticien, Jérôme Game travaille à la croisée des arts littéraires, visuels, sonores et scéniques. Présentée sous forme de livres, vidéos, pièces sonores, performances ou installations vidéo et photographiques, son œuvre explore les formes de l’expérience contemporaine à l’intersection des mots, des sons et des images. Correspondances entre pratiques, questionnements transfrontaliers, dispositifs partagés : c’est dans ces écarts que son écriture agit et s’ajuste, explorant la consistance du réel des corps, des événements et des récits, collectifs ou individuels, via celle des signes et leurs grammaires. Il est l’auteur d’une vingtaine d’ouvrages (recueils, essais, disques, récits, traductions, pièces de théâtre et de radio) dont il donne régulièrement des lectures publiques en France et à l’étranger (dernièrement à l’UNAM de Mexico, à la Cinematek de Bruxelles, au Centre Pompidou à Paris, à Masnâa-Casablanca, au MAMCO de Genève, au Taipei Poetry Festival...), et a montré son travail plastique (installations de vidéo et photopoèmes, spatialisations sonores et textuelles, photographie numérique) en expositions collectives et personnelles aux Laboratoires d’Aubervilliers, à Anima Ludens-Bruxelles, au Stade Charléty dans le cadre de JOP24, à la Maison Max Ernst, à la Friche la Belle de Mai-Marseille... Il collabore fréquemment avec des artistes de la scène (notamment Hubert Colas, Cyril Teste, Antoine Oppenheim et Sophie Cattani), de l’image (Valérie Kempeeners, Nebahat Avcıoğlu et Séphane Baz) et du son (dont DJ Chloé, Lutèce Lockness, Olivier Lamarche et Sylvain Devaux). Parus dans de nombreuses revues, ses textes sont traduits en anglais, chinois, italien, japonais, espagnol, mais aussi néerlandais et font l’objet d’adaptations radiophoniques, plastiques et théâtrales. Son travail fait l’objet d’une attention critique régulière et est soutenu par des bourses et résidences de création de nombreuses institutions françaises et étrangères comme le Centre National du Livre, le Triangle – Centre d’art à Rennes, l’Andrew W. Mellon Foundation, les Missions Stendhal de l’Institut français, le Conseil Régional d’Île-de-France, le Fonds Hélène et Édouard Leclerc pour la culture, la Kunsthalle de Mulhouse et Alphabetville – Laboratoires des écritures multimédia à Marseille. Jérôme Game enseigne l’esthétique et la création littéraire à la Haute École des Arts du Rhin à Mulhouse.   

www.jeromegame.com

Exposition présentée dans le cadre des Journées de l’architecture 2025  

La Maison européenne de l’architecture – Rhin supérieur organise chaque année depuis 2000 un festival dédié à l’architecture contemporaine sous toutes ses formes et dans tous ses états. Les Journées de l’architecture 2025 se déroulent du 1er au 26 octobre dans une quarantaine de villes d’Alsace, du Bade-Wurtemberg et dans les cantons de Bâle. Cette année, le festival fête son 25e anniversaire et se décline autour du thème « Habiter le Rhin supérieur : 2000-2025-2050 | Leben und Wohnen am Oberrhein :  2000–2025–2050 ». Il propose à des publics variés – amateur·rices et professionnel·les – près de cent cinquante manifestations :  conférences, expositions, tables rondes, parcours vélos, visites de bâtiments et chantiers, séances de cinéma...