Moondog, alias Louis Thomas Hardin, était un artiste hors norme. Il écrit sa légende sur l’asphalte new-yorkais des années 1950 à 1970. C’est en effet dans la rue que ce clochard céleste, aveugle dès l’âge de dix-sept ans, vend ses poèmes et ses partitions, jouant sa musique sur des instruments de sa fabrication. Proche de Leonard Bernstein, Philip Glass et Charlie Parker, Moondog est à l’origine d’une œuvre considérable, adepte à la fois du contrepoint baroque, de l’écriture classique des sonates et des symphonies, comme des pulsations tribales des Indiens d’Amérique ou des rythmiques du jazz et de la chanson. L’interprétation de BL!NDMAN se veut fidèle à l’esprit de cette figure mythique du XXe siècle : le public est invité à un concert-performance, une expérience totale, immersive, conjuguant spiritualité et poésie. Les instruments s’expriment passionnément, l’orchestre raconte Moondog, son art, son époque. Résultat : une soirée hors du temps, un ailleurs, entre inventivité, vitalité et humour, ambiancé comme les rues du New York d’alors.