Ils·elles sont treize, comme un porte-bonheur. Enfants de la rue devenu·es enfants de la balle, ils·elles viennent de Guinée et de la diaspora. Yé, qui signifie « l’eau » en soussou, est une bataille qu’ils·elles livrent à bras le corps au milieu de cadavres de bouteilles en plastique. Revisitant les figures du cirque africain (main à main, pyramides humaines, danses de masques…), qu’il conjugue avec les écritures du cirque contemporain, Circus Baobab dégage une énergie collective et joyeuse. En filigrane, le spectacle interroge notre monde en mutation, l’urgence climatique, la perte de repères, la remise en question de la réalité. Résultats d’un geste toujours collectif, les chorégraphies aériennes, les figures acrobatiques, portés et lancés, nous invitent à construire ensemble un monde soucieux de l’autre et de la nature. Le spectacle reflète ainsi les valeurs fondatrices du projet Circus Baobab, qui se veut solidaire et citoyen, en proposant notamment des programmes d’accompagnement à destination de la jeunesse. Voilà un spectacle d’une poésie vitale.