Théâtre équestre à découvrir en famille du jeudi 2 au samedi 4 juillet ! Initialement prévu en mars 2020, ce spectacle sera le 1er de la Scène nationale présenté à la réouverture de La Filature.
billets en vente en ligne ici + à la billetterie du mardi au samedi de 13h30 à 18h30 : 14€ la place / 8€ pour les moins de 30 ans + tarif solidaire / 6€ avec la Carte Culture. Les places déjà réservées pour les séances en mars ne sont pas valables pour ces nouvelles dates en juillet. (des mesures barrières s’appliquent dans l’ensemble du bâtiment / places limitées en salle pour le respect des normes sanitaires)
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Un spectacle à nul autre pareil qui nous mène vers cette terre d’enfance où les mythes entrent en nous comme des instincts de vie. Suivons les Centaures, ils existent si l’on y croit.
Carré rouge déposé au sol tel un rideau de théâtre déployé sur la piste de terre noire. En fond de scène, un écran vaste, cosmogonique, d’où jaillissent des photos ou des films sépia. Dans cette arène de sciure entrent Camille et Manolo. Couple à la scène comme à la ville qui, non content d’être les doigts d’une même main, ne forme qu’un seul être avec ses animaux. Lui chevauche Indra, elle enfourche Gaïa. Le cheval et l’humain s’amalgament en un unique corps. Le corps du Centaure. La chimère naît sous nos regards tandis que les duos entament un ballet joyeux, lascif, ardent ou sensuel. Fabrice Melquiot a écrit pour les patrons du Théâtre du Centaure, îlot marseillais utopique et poétique, un texte dit en voix off qui retrace une formidable aventure équestre. L’origine ou l’enfance de l’art. L’auteur souhaitait, en racontant les premiers pas de Camille et Manolo, dire ce que peut un amour lorsqu’il est plus grand que soi. Hommage à la splendeur du cheval qui dicte sa loi et ses nécessités à ses serviteurs passionnés, ce documentaire intimiste claque comme un manifeste créatif. On entend d’ailleurs ces mots-là : « Nous sommes tous des animaux et nous hurlons notre désir de vivre. »
Fabrice Melquiot, confident de l’enfance
Auteur et dramaturge fécond et multiprimé, Fabrice Melquiot développe depuis plus de vingt ans des collaborations multiples. On l’a déjà croisé La Filature, notamment en 2015 lors des Vagamondes, pour « Page en construction », proposition autobiographique de Kheireddine Lardjam. Là encore, pour le Théâtre du Centaure, il a recueilli des confidences de l’enfance. Découvrez ici l’article publié dans le Journal L’Alsace
« Parler centaure, c’est parler de l’enfance de chacun, de l’enfance ancestrale, l’enfance qu’on dépose dans l’âme des jouets ou celle des animaux. J’ai toujours perçu Camille et Manolo comme une princesse et un prince des temps modernes. Centaures quand nous étions enfants raconte l’histoire véritable de Camille et Manolo, fondateurs du Théâtre du Centaure. Quels enfants étaient-ils ? Quels adolescents ? Comment se sont-ils rencontrés ? Comment ont-ils, au fil des années, imaginé et bâti ensemble ce lieu d’hétérotopie qu’est devenu le Théâtre du Centaure ? Comment s’aimer quand on ne considère plus les bêtes comme des bêtes, mais comme des morceaux de soir ? Sur scène surgiront deux centaures : Camille-Gaya et Manolo-Indra.
Toute l’enfance tient dans un cheval de bois et nos rêves s’y balancent encore. Raconter l’histoire de Camille et Manolo, c’est revenir à notre propre source pour questionner nos convictions. En quoi sommes-nous prêts à croire ? Comme eux croient effrontément, poétiquement, passionnément, qu’ils ne sont que motiés d’être tant qu’ils ne composent pas, fondus dans leur part animale, ce dessin d’une des créatures mythologiques parmi les plus fascinantes. Les centaures existent. La preuve. »
Fabrice Melquiot