3 Works for 12 est un triptyque qui plonge dans la musique minimaliste des années 70 : Hoketus de Louis Andriessen, Fullness of Wind de Brian Eno et Pulser de David Tudor. Alban Richard propose un voyage chorégraphique à travers un pan de l’histoire musicale. Le corps dansant serait-il au service de la musique ? Ou bien peut-être l’inverse, la chorégraphie accompagnerait-elle l’écoute musicale ? Pour Alban Richard, les deux formes sont intimement liées.
Suivez les étapes de cette création sur Instagram : @3Worksfor12 !
Et découvrez l’interview d’Alban Richard dans le journal La Terrasse
Note d’intention d’Alban Richard, chorégraphe et directeur du CCN de Caen en Normandie (juillet 2019) :
« J’ai souhaité faire une soirée à programme composée de 3 œuvres musicales et chorégraphiée pour un large groupe de danseurs. Les choix musicaux se sont posés sur les années 1975-1976. La vague minimaliste américaine était déjà questionnée par de jeunes compositeurs qui choisissaient d’en prendre les architectures mais de les confronter à d’autres modes de pensée et d’énergie. L’ensemble des 3 pièces musicales s’obstine à questionner la relation au rythme via la pulsation : martelée chez Andriessen, constamment instable chez Tudor, délicatement obsessionnelle chez Brian Eno. Regroupant des enjeux de compositions chorégraphiques que je manie depuis 20 ans, 3 Works for 12 est une pièce somme, un précis d’écriture, un traité d’effets compositionnels, spatiaux et dynamiques. Le groupe des 12 interprètes est considéré comme une masse d’individus solistes, chacun portant une partition qui donne une interprétation visible de la musique.
Rythmes, textures, qualités, flux : les interprètes sont les vecteurs de paramètres musicaux. Puissance élémentaire, simplicité des moyens, énergie à haut-voltage, rapport obsessionnel à la pulsation, 3 Works for 12 développe un éventail des rapports entre danse et musique sous une multiplicité de possibles : association, partenariat, colonisation, autorité… Les mots de Louis Andriessen à propos de sa pièce Hoketus m’ont servi de mantra pour ces trois propositions chorégraphiques : créer de « gigantesques et dansantes machines humaines ».