Dans sa pièce Nuit blanche, le chorégraphe burkinabé Serge Aimé Coulibaly faisait entendre des coups de feu. Lorsqu’elle fut jouée en 2014 à Ouagadougou, la jeunesse s’y était insurgée. Aux tirs sur scène répondaient, bien réels, ceux de la rue. Parfois, c’est aussi comme ça qu’advient la création en Afrique. Son nouveau spectacle Kalakuta Republik est toujours très politique. Très musical. Et très puissant. Il fait revivre la figure légendaire de Fela Kuti. Créateur de cette république utopique, inventeur de l’afro-beat, le saxophoniste nigérian souleva l’esprit de résistance de la jeunesse africaine et lui donna écho universel. Une soif d’absolu, arrachée à la misère. Aujourd’hui, les danseurs de Serge Aimé Coulibaly mettent leurs gestes dans la voix du chanteur. Des gestes de combat. Essorés. Rageurs. Sinon des gestes de sensualité, tirés du bout de la nuit. Ces interprètes comptent parmi les meilleurs que porte la nouvelle scène africaine, totalement décomplexée. Ils entourent un chorégraphe qui a trouvé auprès d’Alain Platel à Bruxelles le goût d’une danse intrépide ; et dans la figure de Fela Kuti le rôle inspirateur de sa vie.
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+ Atelier de danse contemporaine africaine samedi 13 janvier de 11h à 13h par Sayouba Sigué et Marion Alzieu, 2 des danseurs de la compagnie et créateur de la pièce Kalakuta Republik
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